Service militaire en Israël

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Le service militaire est obligatoire en Israël, sauf en cas d'inaptitude physique ou mentale. Les jeunes sont convoqués à l' âge de 18 ans ou à la fin de leurs études secondaires, pour les lycéens.

La durée du service est de 2 ans et 8 mois pour les hommes et de 2 ans pour les femmes. Les militaires souhaitant être officier, qui sont sélectionnés par des tests spécifiques, s'engagent à servir au moins une année que le temps habituel du service militaire.

Ceux qui veulent devenir pilotes suivent une formation longue - de quatre ans minimum - qui est spécifique ; au vu de cette formation, ils s'engagent à servir après le temps de formation pour une durée minimale de six ans et peuvent après cette période se reconvertir, dans l'aviation civile ; ainsi, la grande majorité des pilotes de la compagnie civile EL AL sont des anciens pilotes de l'armée de l'air israélienne.

Critères d’exemption

Sont exemptés du service militaire :

  • les Arabes israéliens, quelle que soit leur confession religieuse (certains d'entre eux se portent tout de même volontaires),
  • la plupart des juifs Haredim (ultraorthodoxes) qui se consacrent à l'étude religieuse[1],
  • les femmes mariées, enceintes ou se déclarant pratiquantes.
  • Les Olim (nouveaux immigrants) bénéficient eux aussi de nombreux avantages (notamment en ce qui concerne la durée et l’exemption du service), selon l’âge, le profil médical et la situation familiale de l’ayant droit[2].

Les religieux

Pour ce qui est de juifs ultra-orthodoxes ou Haredim, ils bénéficiaient d'une exemption sous forme d’un sursis militaire renouvelable. Ce statu quo religieux concédé par David Ben Gourion en 1948, au moment de la constitution initiale de " Tsahal " et qui a tenu jusqu’à nos jours alors que les Haredim étaient moins nombreux, est remis en cause depuis 2013 en raison de leur nombre croissant et de l'injustice ressentie face à une mesure d'exception en démocratie. La loi adoptée le 12 mars 2014 par la Knesset l'abroge et devait prendre effet en 2017[3]. Toutefois, le 24 novembre 2015, la Knesset vote un amendement qui repousse la fin de l'exemption automatique à six ans donc, soit jusqu'en 2023[4]. Puis, la question du service militaire des Haredim n'étant toujours pas résolue, la Cour suprême d'Israël donne jusqu'au 2 décembre 2018 au gouvernement pour adopter une législation régulant le service militaire pour les membres de la communauté ultra-orthodoxe israélienne[5] mais le délai est prolongé le 2 décembre 2018 jusqu'au 15 janvier 2019 par la Cour [6]. Un bataillon expérimental au sein de l'armée de terre, Netsah Yehouda, a été créé en 1999 avec pour mission de tenter l'intégration de jeunes volontaires ultra-orthodoxes.

Les femmes conscrites

Au lieu de faire leur service au sein de Tsahal, les femmes peuvent effectuer pendant un ou deux ans le Sherout Léoumi (" service national ") , qui est un service civil d'intérêt général.

Cependant, même dans le cas d’un service militaire normal, les femmes sont rarement intégrées dans les unités combattantes ; le plus souvent, elles servent à des tâches administratives ou médico-sociales ou à des postes d’intendance et de maintenance du matériel ou dans le service d'éducation (prévu pour les jeunes immigrants). En 2011, les femmes représentent 3 % des soldats combattants de l'armée israélienne et 15 % des techniciens. Cette tendance est à la hausse[7].

Le service militaire et son rôle d’intégration social

L'armée est considérée comme un passage essentiel à l'intégration au point de constituer le creuset de la nation, l'agent d'intégration par excellence. Le service militaire est une expérience autant culturelle que nationale mais également personnelle au sens où il marque un passage vers la vie adulte très marquant. Il est l'occasion également d'un apprentissage de l'histoire nationale. Ainsi, il est d’usage aussi que chaque conscrit aille prêter serment au milieu des ruines de l’antique forteresse de Massada, dernier bastion juif à avoir résisté héroïquement jusqu’à la mort aux légions romaines durant la Guerre des Juifs en l’An 73. Les mots prononcés sont les suivants : « Massada ne tombera pas une nouvelle fois » (« Chenit Matzada lo tipol »[8]).

Objection de conscience

Cette section est un extrait de Refuznik (Israël).[modifier].
Manifestation de refuzniks en Israël.
Les refuzniks (hébreu סרבנים (sarvanîm), de sarav : il a refusé) sont des objecteurs de conscience israéliens, qui refusent de servir dans Tsahal, l'armée d'Israël. Certains de ces soldats refusent notamment de servir dans les territoires palestiniens occupés[9],[10],[11]. C'est un mouvement minoritaire, quoiqu'en développement, bien que l'objection de conscience soit interdite aux hommes en Israël et juste tolérée pour les femmes[12],[13],[14].

Références

  • Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Tsahal » (voir la liste des auteurs).
  1. Samia Chouchane, « Servir Dieu ou la nation? Les communautés religieuses d'Israël et la question du service militaire »,in, Servir. Engagement, dévouement, asservissement : les ambigüités du lien social, sous la direction de Frédéric Mollé, Paris, L'harmattan, Logiques Sociales, 2011[1]
  2. « Qui Doit Servir à l’Armée ? », sur site de Tsahal
  3. Marie de Vergès, « Service militaire en Israël : "L'exemption des ultra-orthodoxes n'est plus justifiable" », sur L'Express, (consulté le )
  4. « Le Parlement israélien prolonge l'exemption militaire des ultra-orthodoxes », sur L'Orient - Le Jour,
  5. « L’État a jusqu’à décembre pour solutionner la conscription des haredim », sur The Times of Israel,
  6. « Netanyahu obtient un nouveau report sur la conscription des ultra-orthodoxes », sur The Times of Israel,
  7. D'après Gila Kalifi-Amir, conseillère du chef d’État-major aux Affaires Féminines, citée dans l'article «De plus en plus de soldates au sein de l'armée israélienne», blog officiel de Tsahal, 2011-11-01
  8. Alain Louyot, La forteresse du sionisme, L'Express, 28 août 2002, (mis à jour le 1er juin 2006)
  9. « Les « refuzniks » contre l'occupation, « infrastructure du terrorisme » », Le Monde,‎ .
  10. Mouna Naim, « Appels à la reconnaissance d'un « droit à l'objection » en Israël », Le Monde,‎ .
  11. « Un objecteur de conscience refuse de servir dans les territoires occupés », Le Monde,‎ .
  12. (en) Refuseniks: Three Israeli soldiers tell why they will not serve in the occupied territories Bonnie Azab Powell, UC Berkeleys News, .
  13. « Trois objecteurs de conscience israéliens devant la Cour martiale », Le Monde,‎ .
  14. « En Israël, cinq objecteurs de conscience sont condamnés à un an de prison pour l'exemple », Le Monde,‎ .

Voir aussi

Articles connexes

  • Tsahal
  • (en) la catégorie Conscription in Israel.

Liens externes

  • Service militaire - Tsahal, consulat général d'Israël à Paris
  • Tsahal-Connection, association d'assistance au futurs soldats et volontaires francophones
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