Robert Benet de Montcarville

Robert Benet de Montcarville
Robert Benet de Montcarville, Élisabeth Vigée-Lebrun, huile sur toile, Château de Parentignat (1774)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
ou Voir et modifier les données sur Wikidata
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Mathématicien, professeur d'université, censeurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Robert Benet de Montcarville (1698-1771) était un mathématicien français.

Biographie

Chevalier de la noblesse de robe, il enseigna au Collège royal de 1742 à 1770, d'abord comme suppléant par intérim de Joseph-Nicolas Delisle, alors allé en Russie, et ensuite, comme titulaire d'une chaire de mathématiques, succédant à François Chevalier[1]. Montcarville fut aussi Censeur royal[2].

C'est vraisemblablement lui qui fit faire à Jean Sylvain Bailly ses premiers pas en mathématiques[3]. Lui-même avait offert d'enseigner ce sujet à Bailly en échange pour les leçons que son enfant avait reçu du père de Bailly, Jacques. Les parents ont finalement accepté, et Bailly a commencé à étudier les mathématiques et la géométrie sous la supervision de Montcarville[4].

Montcarville, comme collaborateur du Journal des Sçavans, fit en 1751 a compte-rendu de l'œuvre de Gabriel Cramer, Introduction a l'analyse des courbes algebriques[5]. Il en a fait une critique détaillée et élogieuse, mettant en avant ses qualités didactiques: « [Dans cet ouvrage] les matières sont rangées dans grand ordre, & expliquées avec beaucoup de netteté. L’esprit ne fait point de trop grands sauts, parce que celui de l’auteur est didactique, et qu’il s’est attaché à suivre l’ordre successif des idées; c’est ainsi qu’il a trouvé celui des matières[6]. »

Protecteur du mathématicien Antoine Deparcieux, ce dernier lui succéda à la chaire du Collège royal en 1770, quand Montcarville prit sa retraite[7].

Montcarville est décédé le à la rue Saint-Benoît, à Paris à l'âge de soixante-dix ans[8].

Voir aussi

Notes et références

  1. L. A. Sedillot, « Les professeurs de mathématiques et de physique générale au Collège de France », Bulletino di bibliografia e di storia delle scienze matematiche e fisiche,‎ 1869-1870, p. 129-132.
  2. Almanach royal pour l'année 1759, p. 348 et 370.
  3. Roger Hahn, « Quelques nouveaux documents sur Jean-Sylvain Bailly », Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, vol. 8, no 4,‎ , p. 338-353 (DOI 10.3406/rhs.1955.3554).
  4. François Arago, Biographie de Jean-Sylvain Bailly.
  5. Thierry Joffredo, « L’Introduction à l’analyse des lignes courbes algébriques: Gabriel Cramer, héritier de Newton », sur HAL SHS,
  6. Benet de Montcarville, « Introduction à l’analyse des lignes courbes algébriques, par M. Gabriel Cramer, Professeur de philosophie & de mathématiques... », Journal des Sçavans, Quillau, Paris,‎ mdccli (1751), p. 43–51.
  7. Jean-Claude Pecker, L’Astronomie au Collège de France (XVIe – XVIIIe siècle), 2008
  8. Les décès à Paris (St Benoît)
  • icône décorative Portail de l’éducation
  • icône décorative Portail des mathématiques
  • icône décorative Portail du XVIIIe siècle
  • icône décorative Portail du royaume de France