Henri Romans-Petit

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Henri Romans-Petit
Biographie
Naissance
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FirminyVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
CeignesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière nouveau d'Oyonnax (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Henri Denis Jean Marie Romans-PetitVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
Moulin, Le Patron, RomansVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Militaire, résistantVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
ColonelVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
colonel-romans-petit.frVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Compagnon de la Libération ()
Officier de la Legion of Merit
Ordre du Service distingué
Médaille de la Résistance
Grand officier de la Légion d'honneur‎
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre 1914-1918
Légionnaire de la Legion of MeritVoir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

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Henri Romans-Petit, né Henri Denis Jean-Marie[1] Petit le à Firminy et mort le à Ceignes[2],[3], est un résistant français de la Seconde Guerre mondiale. Il organisa plusieurs maquis : ceux de l’Ain et du Haut-Jura, et ceux de Haute-Savoie.

Biographie

Famille

Né en 1897[4], Henri Petit est le fils de François Petit (1870-1932), employé de chemin de fer, et Elisa Marguerite Bosa (1871-1958), couturière, née d'un père italien, originaire de Ailoche (Piémont).

Il se marie le 15 janvier 1938 à Le Chambon-Feugerolles avec Jeanne Catherine Civier.

Formation et Première Guerre mondiale

Il est engagé volontaire en . Affecté au 13e bataillon chasseurs alpins de Chambéry, il commence la guerre dans l'infanterie et reçoit le baptême du feu en .

Sa conduite exemplaire lui vaut d'être cité à l'ordre du bataillon, puis nommé caporal et assez vite sergent. Il est ensuite désigné pour suivre le cours d'élève officier à Saint-Cyr. À sa sortie, il choisit de rejoindre l'aviation à la BR 127, une escadre de bombardement. Il y gagne ses galons d'aspirant puis de sous-lieutenant.

Démobilisé en 1918, il termine ses études de droit et intègre un groupe de presse dont il devient agent général régional.

Mobilisation pour la guerre 1939-1940

Il est mobilisé en 1938, puis à nouveau en 1939 comme capitaine de réserve et on lui confie le commandement des bases aériennes de Nice et Cannes. À l'armistice du 22 juin 1940 il échoue dans sa tentative de rejoindre la France libre à Londres, le Potez dont il compte s'emparer pour gagner l’Angleterre ayant été placé sous la surveillance des gendarmes à la suite d'une indiscrétion commise par l'un de ses trois compagnons d'évasion.

Il demande alors à être démobilisé et regagne Saint-Étienne, où il entre en relation avec le réseau L'Espoir rattaché à Franc-Tireur. On le charge de repérer les terrains pour les parachutages autour de Lyon.

« Je suis sûr que beaucoup d'entre vous comprennent aujourd'hui la signification du mot “Patrie”. Non, la guerre n'est pas finie… »

— Message du capitaine Henri Petit le 22 juin 1940 aux militaires placés sous ses ordres à la base de Cannes[5].

Commandement des maquis de l'Ain, du Haut-Jura et de Haute-Savoie

Il organise à la fin de l'année 1942 les maquis de l'Ain et du Haut-Jura et acquiert durant cette période le nom de résistant Romans par Julien Roche qui lui confectionne une fausse carte d'identité le [6]. Il conservera ce nom après la guerre pour se faire appeler Henri Romans-Petit. Durant l'été 1943, Romans-Petit est d'ailleurs nommé chef des maquis de l'Ain, puis chef départemental de l'Armée secrète, succédant à ce poste à Bob Fornier qui a été arrêté[7].

Il défile, le , dans la ville d'Oyonnax, à la tête de ses maquisards. Ce haut fait décide les forces anglaises et françaises de Londres, jusqu'alors réticentes, à parachuter des armes pour les maquisards français, qui en étaient jusqu'alors quasiment privés.

Il organise les débuts des maquis en Haute-Savoie et en confie le commandement à Tom Morel afin de se dédier totalement aux maquis de L'Ain. Au cours de l'été 1944, il installe une véritable administration civile à Nantua et fait paraître La Voix du maquis.

À la Libération, il est emprisonné quelques semaines au Fort Lamothe à Lyon par le nouveau commissaire de la République Yves Farge, sur instruction militaire[8]. Il semble qu'il y ait eu un premier contact difficile entre les deux hommes : Romans-Petit ne sait pas qui est son visiteur[9] et le traite en importun ; Farge le prend en grippe et l'accuse d'abus d'autorité[8].

Il est candidat à la Deuxième circonscription de l'Ain aux élections de 1958 où il finit en 3e position au premier tour et en deuxième position au deuxième tour[10],[11].

Distinctions

Toponymes

  • Plaque de rue à Saint-Laurent-sur-Saône.
    Plaque de rue à Saint-Laurent-sur-Saône.
  • Plaque de rue à Dortan.
    Plaque de rue à Dortan.
  • Panneau de voie à Oyonnax.
    Panneau de voie à Oyonnax.

Œuvres

  • Les Obstinés, Janicot, Lille, 1945
  • Moustique, Janicot, Lille, 1946
  • L’Appel de l’aventure, Dorian, Saint-Etienne, 1947
  • Les Maquis de l'Ain, Hachette, 1974

Bibliographie

  • Raymond Ruffin, Ces chefs du Maquis qui gênaient, Paris, Presses de la Cité, , 286 p. (ISBN 2-258-00776-3)
  • Jean-François Romans-Petit, « Un homme, un événement: le colonel Romans-Petit », 39-45 magazine, no 291,‎
  • Georges Le Goupil et François Marcot (dir.), « Débats stratégiques autour des maquis de l'Ain », La Résistance et les Français : lutte armée et maquis, Presses universitaires de Franche-Comté, colloque international de Besançon 15-17 juin, Volume=617,‎ , p. 549

Notes et références

  1. Registre Etat-Civil 1897 Naissances n°66, Firminy.
  2. « Henri Romans-Petit », sur maquisdelain.org (consulté le ).
  3. « Henri ROMANS-PETIT », sur Memorialgenweb.org (consulté le ).
  4. « Henri Romans-Petit », sur ordredelaliberation.fr (consulté le ).
  5. Henri Romans-Petit, Moustique, Lille, Janicot, , 192 p., quatrième de couverture.
  6. Patrick Veyret, Une porte ouverte sur le maquis de l'Ain, Châtillon-sur-Chalaronne, La Taillanderie, , 144 p. (ISBN 2-87629-279-3), p. 62.
  7. « La Résistance armée », Mémoire de la Déportation dans l'Ain (1939-1945) (consulté le ).
  8. a et b Le Goupil et Marcot 1996, p. 243.
  9. Le Goupil et Marcot 1996, p. 245.
  10. Résultats des élections législatives françaises premier tour du 23/11/1958 par circonscription, cdsp_legi1958t1_circ.xls [fichier informatique], Banque de Données Socio-Politiques, Grenoble [producteur], Centre de Données Socio-politiques [diffuseur], février 2009.
  11. Législatives 1958 (Ain, 2e circonscription) : professions de foi du 1er tour, (lire en ligne).
  12. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Liens externes

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