Georges Le Carrour

Georges Le Carrour
Naissance
Boulouparis (Nouvelle-Calédonie)
Décès (à 29 ans)
Hyères (Var)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France France libre
Arme Infanterie
Grade Sergent-chef
Années de service 1936 – 1944
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
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Georges Le Carrour, né le à Boulouparis et mort pour la France[1] le à Hyères, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Au début de la Seconde Guerre mondiale il décide de se rallier à la France libre et combat en Afrique et en Italie. Participant ensuite à la libération de la France, il est tué lors des combats en marge de la prise de Toulon.

Biographie

Jeunesse et engagement

Georges Le Carrour naît le 16 juin 1915 à Boulouparis, en Nouvelle-Calédonie[2]. D'octobre 1936 à octobre 1938, il effectue son service militaire à la compagnie d'infanterie coloniale de Nouvelle-Calédonie[3].

Seconde Guerre mondiale

Moins d'un an après avoir été rendu à la vie civile, il est rappelé sous les drapeaux lors de la mobilisation de septembre 1939[3]. Affecté à la même unité que lors de son service militaire, il est promu sergent en février 1940 mais ne part pas combattre en métropole[4]. Après la signature de l'armistice du 22 juin 1940, il est démobilisé en août suivant[3]. Mécontent de la défaite, il décide de se ranger du côté du général de Gaulle lorsque la Nouvelle-Calédonie se rallie à la France libre en septembre 1940[4]. Engagé dans les forces françaises libres en avril 1941, il est affecté au bataillon du Pacifique (BP1) commandé par Félix Broche et composé de volontaires néo-calédoniens et polynésiens[4]. Après une période d'entraînement en Syrie et sa promotion au grade de sergent-chef, Georges Le Carrour et le BP1 sont engagés dans la guerre du désert en Libye au sein de la 1re Brigade française Libre Indépendante (1re BFL) du général Kœnig[3]. En mai et juin 1942, il participe à la bataille de Bir Hakeim à la suite de laquelle le BP1, fusionnant avec le 1er bataillon d'infanterie de marine, forme le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP)[4].

Subordonné à la 1re division française libre, le BIMP prend part à la campagne de Tunisie au début de l'année 1943 puis à la campagne d'Italie au cours de laquelle Georges Le Carrour est grièvement blessé à Girofano dans la nuit du 11 au 12 mai 1944[4]. En août de la même année, il participe au débarquement de Provence puis à la libération de Toulon[3]. Le 22 août 1944, devant La Garde, il prend le commandement de sa section après la blessure de son chef et parvient à achever la mission de son unité[3]. Le lendemain, alors qu'il mène ses hommes à l'assaut des positions fortifiées de la Moranne, il est à son tour touché par une rafale de mitrailleuse[4]. Évacué vers l'ambulance chirurgicale légère postée à Hyères, il y meurt le 24 août 1944 des suites de ses blessures[4]. Rapatrié en Nouvelle-Calédonie, il est inhumé à Nouméa[2].

Décorations


 
Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
À titre posthume, par décret du 24 mars 1945
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance française Médaille coloniale
Avec agrafes "Libye 1942" et "Bir Hakeim"

Hommages

  • À Boulouparis et à Nouméa, son nom est inscrit sur les monuments aux Morts de ces communes[5],[6].

Références

  1. « Robert Le Carrour », sur Mémoire des Hommes
  2. a et b « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c d e et f Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  4. a b c d e f et g Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  5. « Monument aux Morts - Boulouparis », sur Mémorial GenWeb
  6. « Monument aux Morts - Nouméa », sur Mémorial GenWeb

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
  • François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
  • Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
  • Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .

Articles connexes

Liens externes

  • « Biographie sur le site des compagnons de la Libération »
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