Enceinte romaine de Nîmes

Enceinte romaine de Nîmes
La tour Magne.
Présentation
Type
Muraille
Partie de
NemaususVoir et modifier les données sur Wikidata
Style
Architecture romaine
Construction
Ier siècle
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1989)
Localisation
Pays
France
Région
Languedoc-Roussillon
Département
Gard
Commune
Nîmes
Coordonnées
43° 49′ 34″ N, 4° 20′ 40″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
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L'enceinte romaine de Nîmes, aujourd'hui en ruine, se dresse sur la commune française de Nîmes dans le département du Gard en région Occitanie. À l'époque d'Auguste, elle constitue l'une des plus longues enceintes fortifiées de Gaule romaine, avec une longueur de 6 025 mètres[1]. Au XXIe siècle, elle est l'une des mieux conservées de France.

Les vestiges épars de l'enceinte antique sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Historique

L'enceinte de Nîmes est édifiée sous l'empereur romain Auguste, soit vers la fin du Ier siècle av. J.-C., pour fortifier la colonie de Nemausus. La construction de cette enceinte en temps de paix résulte d'une véritable faveur de la part de l'empereur, à l'égard d'une colonie qui, malgré son importance, n'était qu'une colonie de droit latin. Ayant plus qu'une simple valeur défensive, l'enceinte de Nemausus montre surtout le prestige de la capitale des Arécomiques[1].

L'enceinte augustéenne reste en bon état plusieurs siècles après la chute de l'Empire romain. Si elle permet à la ville de résister aux invasions franques dans un premier temps, elle ne tient cependant pas face aux nombreux dommages causés par Charles Martel au VIIIe siècle. Ces destructions accélèrent le déclin de la ville, qui connaît une phase de rétractation jusqu'à la construction de l'enceinte médiévale. Cette dernière est bâtie au XIe siècle, dans des dimensions bien plus modestes que celles de l'enceinte romaine[3].

Description

Percée par une dizaine de portes, l'enceinte avait une longueur de 6 025 mètres et englobait une surface de 220 hectares. En Gaule romaine, la cité d'Augustodunum (Autun) avait une enceinte d'une longueur similaire. Seule l'enceinte de Vienne, avec ses 7 kilomètres de circonférence, dépassait en longueur le rempart nîmois[4].

L'enceinte était flanquée de 52 ou 53 tours semi-circulaires de 4,60 mètres de rayon (non compris celles des portes) et dont l'épaisseur variait de 1,60 à 1,90 mètre. Entre les tours, les courtines en partie nord mesuraient 101,20 mètres et en partie sud, 52,20 mètres, avec 2,50 mètres en moyenne d'épaisseur, et s'élevaient au minimum à 11 mètres à la base des créneaux[note 1][5]. Le parement des murs était réalisé à partir de moellons de grès brut de faibles dimensions, et un blocage formait la partie intérieure. La base de la muraille était composée de plusieurs assises de pierre en moyen et grand appareil, notamment dans sa partie méridionale la plus visible. La muraille était couronnée de dalles en pierre d'une trentaine de centimètres de hauteur, issues de la carrière de Barutel[1].

À ce jour, des 30 tours subsistantes, aucune n'a conservé une élévation complète. La tour Magne, bien qu'ayant perdu son couronnement, fait toutefois exception. La porte d'Auguste et la porte de France sont les seules portes partiellement conservées.

Notes et références

Notes

  1. Auquel il faut rajouter au moins deux mètres de superstructures.

Références

  1. a b et c « Les anciennes fortifications de Nîmes, II., Jules Igolen, 1935 », sur www.nemausensis.com (consulté le ).
  2. « Enceinte antique », notice no PA00103329, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Les anciennes fortifications de Nîmes, IV., Jules Igolen, 1935 », sur www.nemausensis.com (consulté le ).
  4. Pierre Varène, L'enceinte gallo-romaine de Nîmes. Les murs et les tours, Paris, Éditions du CNRS, « 50e supplément à Gallia », 1992, 179 p.
  5. Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-2846732154), p. 8.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
  • L'enceinte romaine sur le site officiel de la ville de Nîmes
  • L'enceinte augustéenne de Nîmes sur Nemausensis.com
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