Echinostrephus

Echinostrephus
Description de cette image, également commentée ci-après
Echinostrephus molaris (Maldives).
Classification WoRMS
Règne Animalia
Embranchement Echinodermata
Classe Echinoidea
Sous-classe Euechinoidea
Infra-classe Carinacea
Super-ordre Echinacea
Ordre Camarodonta
Infra-ordre Echinidea
Super-famille Odontophora
Famille Echinometridae

Genre

Echinostrephus
A. Agassiz, 1863

Echinostrephus est un genre d'oursins réguliers de la famille des Echinometridae.

Caractéristiques

Allure générale

Ce sont des oursins dits « réguliers ». Leur test (coquille) est plus ou moins sphérique, et protégé par des radioles (piquants) pointues, le tout étant organisé suivant une symétrie pentaradiaire reliant la bouche située au centre de la face orale (inférieure) à l'anus situé à l'apex aboral (pôle supérieur). Ces oursins ont les radioles du tiers supérieur plus longues que les autres, dépassant de leur cachette, et un disque coloré bien visible entoure leur anus au centre de la face visible.

Caractéristiques morphologiques

Le test est aplati aux deux pôles, l'ambitus étant situé très haut (dans la moitié supérieure), avec un disque apical dicyclique, et un périprocte réduit. Les plaques ambulacraires portent quatre paires de pores (trois chez E. molaris), ainsi qu'un gros tubercule primaire. Les plaques interambulacraires portent une rangée de tubercules primaires isométriques. Les radioles de la face aborale sont longues et fines, alors que celles des régions ambitale et orale sont plus courtes. Les pédicellaires sont globifères, pourvus d'une dent latérale unique[1].


  • Echinostrephus aciculatus
    Echinostrephus aciculatus
  • Test d'Echinostrephus molaris de Mayotte.
  • De profil, les tests d'Echinostrephus sont très reconnaissables à leur ambitus (équateur) très haut.
    De profil, les tests d'Echinostrephus sont très reconnaissables à leur ambitus (équateur) très haut.
  • Spécimen du MNHN.
    Spécimen du MNHN.

Écologie et comportement

Colonie d'Echinostrephus à Mayotte. Ces oursins peuvent être assez abondants localement, et participer activement à l'érosion des roches calcaires.

Ces oursins ont pour particularité d'être des « oursins perforants » : ils se creusent des logettes dans la roche, où ils passent leur vie protégés des prédateurs, ne laissant dépasser que leurs piquants longs et fins. Ils n'en sortent presque jamais, et se nourrissent de ce qui tombe dans leur retraite (ils se servent de leurs piquants et de leurs podia pour filtrer l'eau), avec un régime relativement omnivore, y compris détritivore. On les rencontre dans les récifs de corail de l'indo-pacifique tropical, entre la surface et 50 m de profondeur[1].

Liste d'espèces

Selon World Register of Marine Species (9 février 2014)[2] :

Les deux espèces, extrêmement proches, ne sont différenciées que par leur répartition géographique (même si cette information demeure fragile) et le nombre de paires de pores sur leurs ambulacres[1].

Cependant, des recherches génétiques tendent à suggérer que ces deux espèces n'en feraient en réalité qu'une, légèrement polymorphique selon les zones géographiques[3].


Références taxinomiques

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Echinostrephus, sur Wikimedia Commons
  • Echinostrephus, sur Wikispecies
  • (en) Référence WoRMS : Echinostrephus A. Agassiz, 1863 (+ liste espèces)
  • (en) Référence Paleobiology Database : Echinostrephus
  • (en) Référence Animal Diversity Web : Echinostrephus
  • (en) Référence Catalogue of Life : Echinostrephus A. Agassiz, 1863 (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Echinostrephus (taxons inclus)
  • (fr + en) Référence EOL : Echinostrephus

Notes et références

  1. a b et c (en) « Echinostrephus », sur le site du Natural History Museum.
  2. World Register of Marine Species, consulté le 9 février 2014
  3. (en) Norimasa Matsuoka et Hirobumi Suzuki, « Electrophoretic study on the taxonomic relationship of the two morphologically very similar sea-urchins, Echinostrephus aciculatus and E. molaris », Comparative Biochemistry and Physiology Part B: Comparative Biochemistry, vol. 88, no 2,‎ , p. 637–641 (DOI 10.1016/0305-0491(87)90356-7, lire en ligne).
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