Denise Toros-Marter

Denise Toros-Marter
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (96 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
allemande
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Autres informations
Distinctions

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Denise Toros-Marter, née le à Marseille, est une ancienne déportée et une militante française. Elle est engagée pour la mémoire des déportés de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah, principalement auprès des jeunes.

Biographie

Origine et déportation

Denise Toros-Marter, née Marter le à Marseille, est issue d'une famille juive alsacienne par sa mère et juive algérienne par son père, installée en France depuis huit générations[1],[2],[3]. La famille vit du commerce[4]. Denise Toros-Marter fait ses études au Lycée Montgrand puis à l'école Berlitz avant d'être déportée à l'âge de 16 ans[5].

Le , des membres de la famille Marter, dont Denise, sont arrêtés par la milice marseillaise et livrés à la Gestapo. Ils sont conduits au camp de transit de Drancy[3] après avoir été emprisonnés aux Baumettes, puis envoyés au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz[4],[6].

Son père, sa mère et sa grand-mère y sont gazés dès leur arrivée. Au moment de l’évacuation forcée du , elle parvient à se cacher et est libérée dans le camp le par l'Armée rouge[4] du maréchal Joukov. Physiquement affaiblie et amputée des doigts de pieds à la suite de gelures au troisième degré, elle est prise en charge par la Croix-Rouge polonaise pour les premiers soins. De retour à Marseille, elle retrouve ses frères, René, engagé dans le maquis des Cévennes et André survivant du camp de concentration de Mauthausen[7]. Denise Marter est la seule survivante des camps de sa famille[3].

Engagement pour la mémoire

Avec pour déclencheur la montée du négationnisme, Denise Toros-Marter décide de s'engager pour la mémoire des victimes des camps de concentration et d'extermination, ainsi que contre l'antisémitisme et le terrorisme afin d'éviter un « nouvel Auschwitz »[6],[8],[9].

Elle est présidente de l'Amicale des Déportés d'Auschwitz Marseille-Provence, co-présidente de l'Association du Wagon-Souvenir et du Site-Mémorial du camp des Milles[6]. Le , elle est présente lors de la réouverture du Mémorial du Camp de la Mort de Marseille[10].

Elle publie un témoignage de sa déportation en 2008, J'avais 16 ans à Pitchipoï[5].

Publication

  • J'avais seize ans à Pitchipoï (préf. Christian Oppetit), Paris, Éd. le Manuscrit, coll. « Témoignages de la Shoah », , 221 p., 23 cm (ISBN 978-2-304-01504-1 et 2304015050, OCLC 470629405, BNF 41280051, SUDOC 124496059, présentation en ligne, lire en ligne Accès limité).

Hommages

  • Une plaque apposée dans l’entrée du bâtiment de la Maison Marseillaise du Judaïsme, sur laquelle est gravé son Testament d’Auschwitz écrit en , a été inaugurée en sa présence le [11].
  • Le conseil municipal de Marseille du a voté, également en sa présence, l'attribution de son nom à l'école maternelle et élémentaire du Vallon de Régny située dans le 9e arrondissement[12].

Distinction

Notes et références

  1. « Tenou'a - Dominique Blanc lit Denise Toros-Marter », sur Tenou'a, (consulté le ).
  2. Par Times of Israel Staff, « Denise Toros-Marter, survivante de la Shoah, témoigne de son histoire », sur fr.timesofisrael.com (consulté le ).
  3. a b et c « Journée nationale de la déportation : le témoignage de Denise Toros-Marter, rescapée des camps de la mort », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  4. a b et c « Toros Marter Denise | Mémoires des déportations 1939 - 1945 », sur memoiresdesdeportations.org (consulté le ).
  5. a et b « J'avais seize ans à Pitchipoi, Denise Toros-Marter », sur cercleshoah.org, (consulté le ).
  6. a b et c « Soutien des grands porteurs de la Mémoire | Site-Mémorial du Camp des Milles - Aix-en-Provence », sur campdesmilles.org (consulté le ).
  7. « 8 MAI 45. "Est ce que cela a servi de leçon ?" : à 95 ans, cette Marseillaise raconte toujours dans les écoles sa déportation à Auschwitz », sur laprovence.com, (consulté le ).
  8. Par M.-L. W. avec l'AFP, « Vidéos. Déportés et résistants s'érigent contre le risque mortel de l'extrême droite », sur Le Parisien, (consulté le ).
  9. « Denise Toros-Marter, le devoir de mémoire de l'Amicale d'Auschwitz », sur La Provence, (consulté le ).
  10. Haguesher, « À Marseille, une cérémonie marque la réouverture du mémorial de la déportation », sur haguesher.com (consulté le ).
  11. Philippe Boccara, « Une plaque inaugurée à Marseille en l’honneur d’une des dernières survivantes de l’holocauste », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  12. Sylvain Pignol, « Marseille : une école va porter le nom de l'ancienne déportée Denise Toros-Marter », La Provence, (consulté le ).
  13. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048734597

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • Israël
    • WorldCat
  • icône décorative Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • icône décorative Portail de Marseille