Changuion

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

La mise en forme de cet article est à améliorer ().

La mise en forme du texte ne suit pas les recommandations de Wikipédia : il faut le « wikifier ».

Les armoiries familiales de François Daniël Changuion (1766-1850) et de ses descendants.

Changuion est une famille française, hollandaise et sud-africaine, dont un membre a été élevé à la noblesse hollandaise en 1815.

Histoire

Le nom de famille "Changuion" (prononciation: [ ʃɑ̃ɡɥijɔ̃ ]) peut avoir été à l'origine "Champguyon" et peut avoir été dérivé de la commune éponyme de Champguyon dans la Marne, en France[1]. L'une des premières mentions historiques du patronyme est apparue en 1562 à la suite du massacre de Wassy, une ville de l'ancienne province française de Champagne. Un ancêtre, Pierre Changuion, est nommé ici comme l'un des fidèles protestants ou huguenots qui ont été attaqués par les catholiques romains[2]. Après cet événement, une partie de la famille de Pierre s'installe à Vitry[1]. La famille Canguion était membre de la bourgeoisie et beaucoup d'entre eux décidèrent de quitter la France après la révocation de l'Edit de Nantes en 1685, en raison des persécutions religieuses qui en ont résulté. Ils s'installent alors dans les pays protestants voisins[2]. Aujourd'hui, il y a encore quelques Changuions vivant dans la région de France d'où la famille est originaire.

Une des branches hollandaises de la famille Changuion, dont est également issue la branche sud-africaine, descendant d'un fils du susnommé Pierre Changuion, également appelé Pierre, qui fut inhumé à Wassy en 1634. Un petit-fils de ce dernier Pierre, nommé Daniel Changuion, est né à Wassy en 1630 et s'est installé à Vitry-le-François où il était commerçant. Après la révocation de l'Edit de Nantes, Daniel Changuion s'installe à Halle-sur-Saale en Allemagne avec son fils Jean né à Vitry vers 1660[3]. L'un des fils de Jean, François (1694-1777), fut baptisé à Francfort (Oder) en 1694 et s'installa à Amsterdam vers 1717. où il est bourgeois et libraire. En 1724, François fonde une imprimerie, qui connaîtra un grand succès[4]. Son petit-fils François Daniël (1766-1850) est élevé à la noblesse néerlandaise le 16 septembre 1815 en raison de son rôle de secrétaire du gouvernement provisoire des Pays-Bas (le triumvirat sous Van Hogendorp) en 1813. Par son élévation à la noblesse, lui et ses descendants furent autorisés à user du prédicat de jonkheer (écuyer) et jonkvrouw (demoiselle). (En tant que membre de la noblesse, il a également reçu le droit d'utiliser une couronne dans la crête de ses armoiries familiales[5].)

En 1823, FD Changuion a été reconnu coupable de fraude par contumace par un tribunal. Deux ans plus tard, en 1825, une liste des personnes appartenant à la noblesse est dressée pour la première fois aux Pays-Bas. Seuls les enfants de FD Changuion nés avant le 27 février 1823 (date de sa condamnation), et non lui-même, figuraient sur cette liste[6],[7]. Ces enfants restaient dans la noblesse et pouvaient donc transmettre leur noblesse à leurs descendants[8],[9]. C'est également la position actuelle du Haut Conseil de la Noblesse et les autorités des Pays-Bas[10].

Briët a fait valoir en 2019 qu'une décision impliquant que FD Changuion était déchu de son statut de noble n'avait jamais été prise. De plus, la retrait de la noblesse ne repose sur aucune réglementation statutaire ou autre fondement juridique, selon Briët[8]. Cette opinion de Briët n'est pas partagée par tout le monde. FD Changuion était généralement considéré comme n'appartenant plus à la noblesse néerlandaise après 1825[9].

L'un des fils de François Daniël, Antoine Changuion (1803-1881), s'installe en Afrique du Sud en 1831 pour occuper un poste de professeur au athenaeum sud-africain[11]> (fondé en 1829, et actuellement sous le nom de Université du Cap).

Une autre branche hollandaise de la famille est issue d'un autre fils de Pierre Changuion mentionné ci-dessus lors du massacre de Wassy[3]. Cette branche de la famille s'installe directement à Leyde aux Pays-Bas après avoir quitté Wassy en 1686, et s'implique dans l'industrie textile. Ils donneront finalement naissance à l'avocat, écrivain et administrateur Pierre-Jean Changuion (1763-1820), nommé gouverneur de la colonie de Curaçao et dépendances en 1804[12]. Au XIXe siècle, cette branche a disparu.

Armoiries

Les armoiries sont décrites en bleu, une tête de maure de couleur naturelle, avec deux étoiles flamboyantes dorées au-dessus et un croissant d'argent en dessous. Pour la branche noble de la famille, un heaume barré avec une couronne de trois feuilles et deux perles. Manteau : bleu bordé d'or. Crête : une étoile du bouclier. Armoiries : Zèlé pour la Foi et le Roi en lettres noires sur ruban blanc[13].

Selon une tradition familiale vieille de plusieurs siècles, les Changuions en fuite ont été cachés par les musulmans lorsqu'ils fuyaient les persécutions religieuses. En l'honneur et en remerciement des musulmans, une tête de maure (symbole héraldique pour un musulman) a été ajoutée aux armoiries de la famille. Une autre source affirme que la tête de Maure pourrait provenir de l'époque des Croisades[4].

Filiation

  • François Changuion (1694-1777), portier, libraire et imprimeur à Amsterdam[14].
    • François Changuion (1727-après 1776), membre du conseil de la cour de justice d'Essequibo (alors partie d'une colonie néerlandaise et aujourd'hui République coopérative de Guyane) ainsi que président de l'orphelinat, bourgeoisie de Deventer[15].
      • Jonkheer François Daniël Changuion (1766-1850), membre du conseil municipal et échevins de Leiden, secrétaire du gouvernement provisoire (le triumvirat sous Van Hogendorp) en 1813, commissaire général des troupes britanniques, Pays-Bas' premier envoyé aux États-Unis d'Amérique, élevé à la noblesse néerlandaise en 1815, n'est pas mentionné dans la liste des nobles de 1825[15],[13].
        • Prof. Jonkheer Dr. Antoine Nicolas Ernest Changuion (1803-1881), professeur au Cap, écrivain très productif dans les domaines théologiques et littéraires ; il eut neuf enfants et de ceux-ci sortit une nombreuse progéniture appartenant à la noblesse hollandaise[16],[9]. Tous les Changuion qui viennent aujourd'hui d'Afrique du Sud descendent de son fils Louis Annes Changuion (1840-1910). Une branche des descendants d'ANE Changuion, à savoir les descendants de son fils Abraham Arnoldus Faure Changuion (1835-1877), a changé son nom de famille en Chanquin[17].
          • Jonkheer Abraham Arnoldus Faure Changuion (1835-1877)[18], ancêtre des Chanquins d'Afrique du Sud.
          • Jonkheer Louis Annes Changuion (1840-1910)[19], arpenteur à Robertson et ancêtre des Changuion d'Afrique du Sud.
        • Jonkvrouw Louise Anne Changuion (1802-1872)[18]. Après la mort de ses deux parents, elle rejoint son frère ANE Changuion au Cap. Elle retourna en Europe avec lui, sa femme et ses deux filles en 1865.

Références

  1. a et b Maria Teresa Di Paola, « François Changuion, 'à la tête de Juvenal' in the Strand », Huguenot Society Journal, no 31,‎ , p.34-48.
  2. a et b Eugene Haag et Emile Haag, La France Protestante, vol. 3, Paris, , p. 1065-1075.
  3. a et b (nl) J.G.R.H. Bönhoff, « Aantekeningen betreffende het geslacht Changuion », dans Verzameling van aantekeningen betreffende geslachten, waaruit voorouders van Cathinca Ida Cornélie Bönhoff zijn voortgekome, vol. II, Tiel, Pays-Bas,
  4. a et b (af) Louis Changuion, Die familie Changuion van Suid-Afrika. Vanaf Frankryk deur Duitsland en Nederland tot Suid-Afrika, 1560's-1960's, Haenertsburg, Afrique du Sud, Pennefather Books, (ISBN 978-0-620-60738-4), p. 61
  5. Schimmelpenninck van der Oije, Coen, Egbert Wolleswinkel, Jos van den Borne en Conrad Gietman (2014). Wapenregister van de Nederlandse Adel. Hoge Raad van Adel. Zwolle, Nederland: WBOOKS. pp. 220-221.
  6. (nl) Willem Jan Cornelis Hasselt, Wetten en besluiten betrekkelijk den adel en het Koningrijk der Nederlanden, la Haye, (lire en ligne), p. 27
  7. (nl) Dolph Boddaert, « De familie Changuion. Ten onrechte betwist adeldom », Nederlandse Adelsvereniging Nieuwsbrief, vol. Été,‎ , p. 11
  8. a et b (nl) C.P. Briët, « Jhr. mr. François Daniël Changuion (1766-1850), de man van 1813, opnieuw beschouwd », De Nederlandsche Leeuw, vol. CXXXVI,‎ , p.40-77.
  9. a b et c (nl) John Töpfer, « De adelskwestie Changuion », sur Adel in Nederland (consulté le ).
  10. (nl) Dolph Boddaert, « François Daniël Changuion », De Nederlandsche Leeuw, vol. CXLI,‎ , p. 1-2
  11. Changuion 2014, p. 73-75.
  12. (af) Louis Changuion, Die familie Changuion van Suid-Afrika. Vanaf Frankryk deur Duitsland en Nederland tot Suid-Afrika, 1560's-1960's, Haenertsburg, Afrique du Sud, Pennefather Books, (ISBN 978-0-620-60738-4), p. 25-27, 31, 36
  13. a et b (nl) Nederland's Adelsboek, t. 81, Den Haag, 1990–1991, p.95–98.
  14. (nl) Nederland's Adelsboek, t. 9, Den Haag, , p.25.
  15. a et b Nederland's Adelsboek 1911, p. 25-26.
  16. Nederland's Adelsboek 1911, p. 26-27.
  17. Changuion 2014, p. 123, 176-177, 253.
  18. a et b Nederland's Adelsboek 1911, p. 26.
  19. Nederland's Adelsboek 1911, p. 27.
  • icône décorative Portail de la généalogie
  • icône décorative Portail de la France
  • icône décorative Portail de l’Afrique du Sud