André Mounier

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André Mounier
André Mounier
Biographie
Naissance

Oued Seguin (Algérie)
Décès
(à 28 ans)
Méditerranée
Surnom
Dalloz
Nationalité
Drapeau de la France France
Activité
Avocat
Résistant
Autres informations
Membre de
Arme
Cavalerie
Grade militaire
Capitaine
Conflit
Seconde Guerre mondiale
Distinction

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André Mounier (Oued Seguin, - Mort pour la France[1] en mer Méditerranée le ), est un avocat et résistant français, Compagnon de la Libération. Officier de réserve mobilisé en 1939, il refuse la défaite en 1940 et crée un réseau de renseignement fournissant de précieuses informations aux troupes britanniques basées à Malte. Il meurt en effectuant une liaison par avion lors d'une mission secrète entre Malte et la Tunisie.

Biographie

Jeunesse et engagement

André Mounier naît le 23 août 1913 à Oued Seguin, dans le département de Constantine en Algérie française[2]. Il passe toute son enfance en Algérie où il est scout puis fait des études de droit à Alger[3]. Tout en obtenant sa licence de droit, il effectue une préparation militaire supérieure à l'issue de laquelle il obtient le grade de sous-lieutenant[4]. Il effectue son service militaire à partir de 1934, d'abord à l'école de cavalerie de Saumur puis au 3e régiment de chasseurs d'Afrique à Constantine[3],[5]. Promu lieutenant, ses supérieurs tentent de le convaincre de s'engager mais il préfère être libéré pour devenir avocat à la cour de Tunis[4].

Seconde Guerre mondiale

Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé au 1er régiment étranger de cavalerie à Sousse et envoyé sur la ligne Mareth[5]. Il s'y trouve toujours lorsqu'est signé l'armistice du 22 juin 1940[2]. Démobilisé en septembre 1940 et refusant la défaite, il crée un réseau de renseignement portant son nom et destiné à surveiller les convois maritimes allemands et italiens descendant le long des côtes de Tunisie[4]. Ayant acquis un petit navire de pêche, il réussit à se rendre à Malte où il établit la liaison avec les troupes britanniques et fournit ses renseignements à l'Intelligence Service[4]. Renvoyé en Tunisie par sous-marin, il met en place trois postes émetteurs permettant des liaisons directes avec les Britanniques pour leur fournir de nombreuses informations sur le trafic maritime ennemi[3]. Ces précieux renseignements permettent à la Royal Navy et à la Royal Air Force de causer d'importants dommages aux marines ennemies[2].

En parallèle de son cabinet d'avocat, André Mounier crée une société de pêche qui lui sert de couverture pour les nombreux déplacements en mer qu'il effectue dans le cadre de l'activité de son réseau[4]. Ainsi, chaque mois, lui et ses hommes déguisés en pêcheurs rencontrent au large des côtes tunisiennes un sous-marin britannique qui leur fournit matériel et documents[2]. Mounier diversifie ensuite l'action de son réseau en se lançant dans le sabotage[3]. Le sous-marin allié lui fournit désormais des explosifs avec lesquels il détruit de nombreux navires italiens ainsi que des véhicules des troupes vichystes en route vers la Libye[3]. En mars 1941, le réseau est renforcé par l'arrivée de François Vallée et de Henri Gaillot, futurs agents du Special Operations Executive[4]. Les 7 et 9 juin, les trois hommes détruisent les cargos italiens Sirio et Achille mais le 23 juin, en tentant de couler le pétrolier Proserpina, François Vallée est arrêté[2]. Henri Gaillot est également fait prisonnier quelques jours plus tard et André Mounier est contraint de s'échapper vers Malte le 26 juin[4].

Engagé le 19 août 1941 dans les forces françaises libres, il est pressenti pour retourner en Afrique y effectuer des opérations spéciales[4]. Le 21 septembre 1941, il embarque à bord d'un Heinkel He 115 en direction des côtes tunisiennes[4]. Mais peu de temps après le décollage, l'hydravion s'abîme en mer et aucun des quatre occupants de l'appareil ne survit[4].

Décorations


Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945
Avec une palme

Hommages

À Sousse, son nom figure sur deux plaques commémoratives à l'église Saint-Félix[6],[7].

Références

  1. « André Mounier », sur Mémoire des Hommes
  2. a b c d et e « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c d et e Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  4. a b c d e f g h i et j Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  5. a et b « Fiche biographique André Mounier », sur Mémoire des Hommes
  6. « Plaque commémorative André Mounier 1 », sur MémorialGenWeb
  7. « Plaque commémorative André Mounier 2 », sur MémorialGenWeb

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
  • François Marcot, Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
  • François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, , 649 p. (ISBN 2-85704-633-2).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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